Du 14 au 15 juillet 2012

Premier week-end du 725 ème anniversaire de Freudenberg

Nous avons été 9 adhérents à avoir la chance de participer au premier week-end de ces festivités.

Vendredi 13 juillet

Après avoir été accueillis dans nos familles respectives en fin d’après-midi, nous nous sommes tous retrouvés à 19h dans l’ancienne église (alte Kirche) pour les cérémonies officielles.

Au cours des différents discours, Heinz Hofmann, le Maire de Freudenberg, a tenu à saluer notre présence, soulignant ainsi les liens forts qui se sont noués entre nos deux villes.
Différentes personnalités se sont succédées, où il fut notamment évoqué l’histoire de Freudenberg à travers le temps, et l’attachement à l’ « Heimat », mot difficile à traduire, qui évoque le pays natal, la mère-patrie, le foyer…, enfin un endroit où on se sent bien et où ressurgissent les souvenirs d’enfance.

Quelques intermèdes musicaux sont venus ponctuer ces cérémonies : danses et musiques anciennes, chœur d’hommes, chants accompagnés à la guitare : tous ces intervenants de qualité sont des amateurs de Freudenberg.

A la fin de cette partie officielle, nous nous sommes tous retrouvés dans la Amtshausgalerie, pour « Feiern, Essen, und Trinken » (fêter, manger et boire). Autant dire que l’ambiance était des plus sympathiques et chargée de décibels. Nous y avons retrouvé nombre de connaissances, dont le prêtre Herr Binder

Gérard Gallou, en grande conversation avec le Bürgermeister (le maire) Heinz Hofmann, tandis que Nils Birwirth tente de se faire entendre.

Nous avons terminé la soirée en famille.

Samedi 14 juillet

Malgré un temps un peu frais, nous nous sommes promenés dans la ville voisine Miltenberg, avant de nous réchauffer dans un restaurant.

L’après-midi : retour à Freudenberg : nous nous sommes rendus sur le marché artisanal qui se tenait le long du Main : bijoux artisanaux, bois tourné, fontaines de jardin, produits locaux, etc… : chacun pouvait y trouver son bonheur. Des extraits de pièces de théâtre, jouées sur différentes scènes dispersées dans la ville, ont été le 2ème point fort de ce week-end.Ces pièces ont été choisies parmi le répertoire du théâtre de Freudenberg, où chaque acteur amateur est là aussi un habitant de Freudenberg.

Tout d’abord nous avons assisté à un extrait du Capitaine Fracasse, à l’entrée de Freudenberg.

Ensuite, au pied d’une maison du centre-ville, il y eut la guerre du tabac : une légende locale.

En 1919, les fabricants de tabac de Freudenberg envoyèrent à Miltenberg par train, de manière opaque et sous la fausse étiquette « Ersatz de café », 50 quintaux de tabac.

A partir de là, ils pouvaient être acheminés directement sans douane et sans impôts à la société Brinkmann à Brême, où l’on pouvait s’attendre à un bien meilleur prix. Mais à Miltenberg, l’affaire s’évente suite à une dénonciation et la marchandise est confisquée.

La scène présentée se passe dans l’auberge « Rose », où sont réunis les fabricants de tabac de Freudenberg, pour préparer le coup.

3ème scène : Die Hexenseuch : la chasse aux sorcières : au 16ème siècle, ce fléau avait aussi atteint la région de Freudenberg.

La scène représente le jugement d’une mère et de sa fille accusées de sorcellerie. Bravo à l’actrice qui, s’étant cassée la jambe 3 jours auparavant a tenu malgré tout son rôle.

Et maintenant, la rue est à nous…

en attendant la suite du spectacle.

4ème scène :

Niegedacht En 1907 l’ancien pont en pierres de Freudenberg est consacré au cours d’une grande fête.

Le passeur Willi Stapf perd alors son travail. Le tailleur de pierre Hans Lang, qui est amoureux de Maria, ne voit pas d’avenir pour son entreprise artisanale menacée par la concurrence du béton ; il part alors pour l’Amérique. Maria reste pour être aux côtés de sa mère qui est veuve. Bientôt elle se marie avec Vitus, l’ami de Hans. 38 ans plus tard, en mars 1945, le beau pont en pierres est dynamité, pour rendre plus difficile la progression des Alliés et l’occupation de l’Allemagne par ceux-ci. Vitus est embrigadé dans la tourmente populaire qui s’ensuit. Stapf travaille à nouveau en temps que passeur. Son fils Julius donnera au nouveau bac le nom de « Niegedacht » (qu’on pourrait traduire par l’ « Improbable »). Les deux prennent contact avec 3 soldats américains. Vitus les conduit dans sa maison. Maria reconnaît dans l’un de ceux-ci, Joe, le fils de Hans, son amour de toujours.

La scène de « Niegedacht » montre le dynamitage du pont et comment Maria reconnaît en Joe le fils de son bien-aimé.

5ème scène :

Le comte Asmus, le châtelain de Freudenbeg. Le comte Asmus fit construire la mairie en 1499 et terminer la même année le château. Il y résida 10 ans, dont 4 avec son épouse Dorothea. Le drame « Graf von Asmus, Burgherr von Freudenberg », retrace la vie difficile de la population de Freudenberg qui résulte de la double personnalité du comte: lors de l’inauguration de la mairie et du château, il en arrive à un duel avec Rüd de Collenberg (Collenberg : ville sur l’autre rive du Main). Cet éclat conduit à la séparation de Dorothea qui retourne à son château de Grünsfeld. L’assaut sur Grünsfeld est un fiasco pour Asmus. Battu et blessé, il retourne chez lui et meurt seul.

La scène du « Comte Asmus » montre les préparatifs à la guerre contre Grünsfeld, la défaite et la triste fin du châtelain de Freudenberg.

Bravo à tous ces amateurs, dont les prestations étaient de très grande qualité, le tout mis en scène par Paul PAGEL

Paul Pagel le metteur en scène et présentateur.

Pour terminer la soirée, Allemands et Français se sont retrouvés à la pizzeria.

Dimanche 15 juillet

Un dernier verre à l’amitié franco-allemande, avant de nous séparer.

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